Installation vidéo, 8 minutes, mars 2016.

Dans Ziggy & Maurice, on ne verra aucun corps : juste des noms et des histoires. Les deux personnages ne se sont jamais rencontrés, mais partagent un intérêt commun pour les extraterrestres. Avec l’un des personnages, je retrace un chemin que je faisais enfant, pour aller à la rencontre de l’autre. Il se crée alors un dialogue à plusieurs temps et à plusieurs voix.

Cette vidéo, qui s'inspire de l'affaire Valensole, est la première de la série I believe in those who believe (« je crois en ceux qui croient ») qui explore la rencontre de l’autre et de soi dans la narration. A travers cette série, je tente d'accorder la croyance et la perception (auditive/visuelle)  d’un même phénomène ou événement.

Ce qu’on ne peut aller voir, ce qu’on ne peut que croire, Internet peut-il nous le montrer ? J’ai l’impression d’être Dieu quand j’utilise internet. Googlemaps et Wikipédia sont omniprésents, semblent omniscients.  Mais ces outils de connaissances ont aussi  un intérêt esthétique propre. La froideur d’un page internet rend-elle compte de la même manière d’une histoire qu’un corps peut raconter ? Dans ma vidéo, je joue avec la temporalité rigide, la chronologie sèche de la page Wikipédia, et la temporalité vécue et mélancolique. Dans l'interstice, une autre parole, poétique et sincère, peut prendre place : ces mots d'amour en bleu que j'envoie à mon tour.